Et après 12 mois de COVID ?

Le Covid long

Le Covid long correspond à la persistance de symptômes prolongés suite à un épisode de contamination par le Covid-19 de l’adulte.

Ce phénomène a été décrit dès la fin de la première vague épidémique en mai 2020, avec la persistance de symptômes plusieurs semaines ou mois après les premières manifestations.

Plus de 20 % des patients Covid 19 positifs sont concernés après 5 semaines et plus de 10 % des patients après 3 mois.

Les symptômes peuvent varier dans le temps et d’un patient à l’autre, ce qui rend le diagnostic difficile, et inquiétant pour les patients.

Peuvent ainsi être rencontrées notamment des manifestations sous forme de fatigue, dyspnée, douleurs thoracique, troubles du goût et de l’odorat, des douleurs, etc…

Les explications de ce phénomène restent à ce jour largement méconnues.

Devant la fréquence des cas, et pour aider les professionnels de santé à identifier et prendre en charge les patients dans une approche personnalisée, la Haute Autorité de Santé (HAS) publie des « Réponses rapides » et 10 fiches techniques.

Il en ressort que l'état de santé des patients atteints s'améliore de façon progressive, en général en quelques mois, grâce à une prise en charge globale personnalisée pouvant inclure des traitements symptomatiques, du repos et une réadaptation respiratoire avec éventuellement un réentraînement progressif à l'effort.

Parmi les principales recommandations :

  • La consultation médicale doit à la fois comprendre une évaluation de l'état de santé actuel des patients pour identifier les facteurs déclenchants et évaluer leur impact sur la qualité de vie, ainsi qu'une évaluation de l'épisode initial.
  • Les professionnels de santé doivent proposer un projet de soins personnalisé, assorti d'objectifs réalisables et d'un suivi dont ils auront discuté avec le patient (son entourage ou ses soignants si nécessaire). La rééducation est un aspect important dans la prise en charge.
  • Les médecins doivent fournir aux patients toute l'information nécessaire pour qu'ils puissent s'investir dans leur rééducation : listes de contacts, sources de conseils fiables (groupes de soutien, associations de patients), sources d'information validées sur le Covid-19, services sociaux...
  • La HAS rappelle les bienfaits d'une bonne hygiène de vie assortie d'une activité physique quotidienne, dans la mesure des capacités des patients et au besoin avec l'aide d'un kinésithérapeute. Une prise en charge psychologique, fondée sur la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), et si nécessaire psychiatrique, peut également être utile.